robe, et quand on se retire toujours un
pincement d'insatisfaction, au dernier
moment un détail se révèle dont on ne
profitera pas ; idem quand on écrit et
s'arrête pour souffler, alors de nom-
breuses idées ne verront jamais le
jour parce que nous n'avons pas in-
sisté. Il faudrait ne jamais regretter un
lieu, encore moins en désirer un nou-
veau, il faudrait se satisfaire du ici et
maintenant... il faudrait... il faudrait... il
faudrait garder son calme, être sage...
il faudrait... il faudrait... murmures
grombowiciens.

Il m'arrive en voyage d'être pris de
fébrilité, de vouloir fuir un lieu pour en
trouver un autre de plus agréable. Est--
ce par impatience ou par certitude de
l'existence de cet endroit qui
s'harmonisera avec mes attentes ?

Du village de Selinonte, je n'ai rien vu
que la saleté, signe d'un manque de
civisme, et j'ai envie de fuir... j'imagine
quelques maisons au creux d'une
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débutfin
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